Fabrication Additive et Armée française

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L'armée de terre française investit dans la fabrication additive


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La Structure Intégrée du Maintien en condition opérationnelle des Matériels Terrestres (SIMMT) vient de commander 2 machines de fabrication additive de frittage sur lit de poudre.

C’est ce qu’annonce Prodways, le fabricant français des machines commandées. Il s’agira, pour les deux machines, du modèle ProMaker P1000 permettant la fabrication de pièces polymère par le process SLS.

Ces 2 machines Prodways offrent une capacité de fabrication de 300 x 300 x 300 mm. Elles permettent la réalisation de pièces dans les différents matériaux Prodways. Parmi eux, nous retrouvons un gamme de différents Polyamides (PA11 & PA12), polymères très largement utilisés dans l’industrie, offrant de bonnes performances mécaniques.

L’investissement réalisé va permettre à l’armée de tester et valider en conditions terrain les avantages offerts par la fabrication additive pour la gestion et la maintenabilité du parc matériel (fabrication de pièces de rechange, d’outillage de maintenance…). Le process additif pourrait tendre à réduire les coûts des OPEX (Opérations Extérieures).

En effet, les conditions climatiques et environnementales de certaines zones d’actions de l’armée française, notamment dans la bande Sahélo-Saharienne (Mali, Niger), accélèrent la dégradation et l’usure du matériel.

Sur ces 2 imprimantes ProMaker P1000, la première sera conteneurisée pour un déploiement terrain en OPEX. Selon le communiqué de presse Prodways, « cette solution permet la fabrication de pièces de rechange à la demande directement sur les territoires d'opérations extérieures en toute autonomie ». La deuxième machine de fabrication additive sera, elle, installée au cœur du détachement de Tulle, 13° base de soutien du matériel (BSMAT). L’objectif étant d’assurer le soutien opérationnel depuis la métropole.

Le secteur de la défense montre un intérêt grandissant pour la fabrication additive, ce qu’illustre cette commande. Le process permet en effet de réduire les délais d’obtention de pièces pour la réparation et la maintenance du matériel, enjeu plus que crucial en opération. Cette technologie offre également un avantage économique par son faible coût de lancement en production, surtout lorsque les pièces détachées ne sont plus fabriquées ou disponibles. Il n’est en effet pas nécessaire de réaliser des outillages pour la fabrication de pièces, un fichier numérique étant suffisant.

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